Le chancre eutypelléen de l'érable
Cette maladie fongique, bien qu'elle peut s'attaquer à plusieurs espèces d'érable, et ce, même les natifs d'ici, cause des dégâts irréversibles à l'érable de Norvège. En 2015, je n'ai trouvé aucun de ces chancres dans les érables à sucre, argentés et rouge que j'ai élagué ou abattu, tant à Boucherville, qu'ailleurs. Or, pratiquement tous les érables de Norvège de j'ai dû élaguer ou abattre, dont à Boucherville, en étaient atteint.
Le texte qui suit est tiré du Site Internet "Maladies des arbres du Québec":
Le champignon provoque la formation d’un chancre caractéristique qui affecte habituellement le tronc de l’arbre. Le chancre eutypelléen typique possède de l’écorce morte au centre et il est entouré d’un bourrelet cicatriciel bien développé. Le calus est généralement proéminent chez l’érable à sucre, tandis qu’il est moins important chez l'érable rouge et l'érable de Norvège. L’écorce morte adhère fermement au chancre et persiste pendant plusieurs années. Les chancres sont pérennes et se développent au rythme de l’arbre. Chez les jeunes chancres, le champignon forme une dépression dans l’écorce qui entoure bien souvent un chicot de branche. La majorité des chancres se forment à moins de 3,7 m du sol. En forêt naturelle, la maladie affecte principalement l’érable à sucre, souvent l’érable rouge et occasionnellement les autres hôtes. En milieu urbain, l’érable de Norvège est particulièrement sensible au chancre eutypelléen. Le champignon peut anneler les arbres de moins de 12 cm de diamètre et causer leur mort. Chez les gros arbres, les chancres persistent longtemps et constituent une porte d’entrée pour les champignons de carie, dont Oxyporus populinus (Schumach.: Fr.) Donk. L’arbre affecté par le chancre et la carie est vulnérable au bris par le vent.
Même si diverses sources classe l'érable de Norvège dans la zone 5, soit celle dans laquelle est classée la grande région de Montréal, il supporte mal les changements brusques de température l'hiver. Résultat, son écorce qui s'est réchauffé durant la journée côté sud, fend, lorsqu'elle subit un froid intense peu après, et vice et versa. Les blessures ainsi répétées affaiblissent les érables de Norvège et ils en deviennent encore plus sensibles au chancre. Plusieurs voies s'élève actuellement pour non seulement en bannir la plantation, mais pour l'éradiquer. Pour en savoir plus, je vous invite à consulter le Site "Jardinier paresseux, de Larry Hodgson". Cette sommité du monde végétal explique très bien la problématique de l'érable de Norvège.
Il y a pourtant, parmi nos arbres natifs, des érables qui pourraient avantageusement être planté à la place de l'érable de Norvège. De ceux-ci, celui qui devient le moins gros est l'érable rouge. La Ville de Boucherville cherche par ailleurs à en faire la promotion, expliquant la fiche détaillée sur son Site. L'érable à sucre, si vous disposez d'un terrain assez grand, peut aussi être un choix intéressant. Par contre, l'érable argenté doit respecter beaucoup de critère pour être accepté à la plantation par les municipalités. Même que plusieurs municipalités l'interdisent tout simplement. L'érable à Giguère, qui est originaire de l'ouest, mais qui s'est trop bien acclimaté ici, est lui à proscrire. Il est par ailleurs interdit dans plusieurs municipalités.
Parce que je suis convaincu que nous aurions avantage à ne plus planter d'érable de Norvège, j'ai rencontré la conseillère Mme Anne Barabé le 25 janvier 2016, pour lui demander entre autres choses, que Boucherville en interdise la plantation. Or, à Boucherville, il est encore permit et aucun signal de la ville ne semble aller vers là.